NOTRE DÉMARCHE
PENSER D’ABORD AU PROCESSUS AVANT DE SE PRÉCIPITER SUR LES OUTILS
A l’observation, l’écueil le plus courant dans les dispositifs de concertation est de rentrer dans leur conception par les outillages. On veut de la réunion publique, quelques ateliers pour pimenter, de l’entretien d’acteurs, voir un ou deux séminaires et l’incontournable forum Internet. On a ainsi le sentiment d’avoir fait le tour de la question ou, pour le moins, d’avoir répondu à une certaine obligation de moyens. Evidemment, en bout d’exercice, les déceptions sont fréquentes puisque l’empilage des outils ne garantit en rien l’efficacité d’un processus de concertation.
Nous remettons systématiquement les choses à l’endroit. Penser le processus de concertation : c’est-à-dire éclaircir le « d’où on part », ce qu’on en attend, le point d’arrivée, les marges et contraintes, les types de décisions.
L’effet attendu de toute la machinerie à inventer, est bien le préalable à un choix judicieux des outils d’animation et à la façon dont ceux-ci doivent s’emboîter pour produire l’effet désiré.
S’ANCRER DANS L’EXPÉRIENCE POUR INNOVER
Depuis presque 20 ans et plus d’une centaine de chantiers pris en charge, nous avons mis en œuvre des outils divers et variés, des plus classiques aux plus improbables, des plus normés au plus exotiques.
Il reste pour nous que chaque projet relève de la haute couture plus que du prêt-à-porter et que le tricotage ad hoc est gage de réussite.
Le catalogue des outils mobilisables, déjà testés et évalués du point de vue des effets produits, est vaste. Il permet de choisir l’outil le plus pertinent répondant au souci d’innovation et garantissant la solidité des processus de concertation.
SE POSER LES BONNES QUESTIONS POUR TRAVAILLER AUX BONNES RÉPONSES
Les conditions de réussite d’une concertation sont nombreuses mais il en est une essentielle. Le sujet est-il bien posé ?
La formulation est importante : sa clarté, son absence d’ambiguïté et la façon dont elle borne le périmètre de discussion, sont des atouts majeurs pour discuter, disposer d’un bon inducteur et éviter les démarches hors sol, déconnectées de ce qui peut fédérer les acteurs.
FAIRE COMMUNAUTÉ
La concertation, le dialogue entre parties, ne se résume pas à un inventaire des positions pour produire des arbitrages ou scander une démarche de projet, par une sorte d’étape obligatoire convenue, de retour vers les acteurs, de cocher une case dans un déroulé technique.
Il s’agit plus difficilement d’en faire un sujet partagé pour une communauté élargie par rapport à celle qui le porte au départ.
C’est d’évidence un bénéfice collatéral majeur d’une concertation. Passer du Je au Nous. Augmenter la surface sociale qui porte, qui interagit, pour purger les questions. Faire collaborer aux solutions et sortir en fin d’exercice un projet en résonnance avec la communauté qui s’en est emparé.
Fabriquer cette communauté de travail pour produire du collectif est au cœur de nos attentions sur chacun de nos chantiers.
NOTRE VISION
VOUS AVEZ DIT DÉMOCRATIE ?
Notre cœur d’activité est particulier, car il agit sur les interfaces entre les différents acteurs de la société. Il met en discussion, il concourt à éclairer les enjeux, il pose les limites, déborde souvent sur les valeurs partagées ou non, fait émerger des positions communes et des points de fracture, bref, il participe de l’outillage démocratique.
Cela n’est pas fondamentalement une activité commerciale comme une autre et nous engage à chaque fois sur le sens de nos chantiers. Dans le champ des contraintes inhérentes à chaque dossier, nous bataillons pour que le principe de la délibération éclairée émerge comme objectif commun à atteindre. Dit autrement, permettre d’arrêter collectivement une décision suivant une règle reconnue par tous et en connaissance de cause. L’inventaire à la Prévert ou la liste de courses ne sont pas vraiment notre ligne d’horizon…
QUAND ÇA S’ARRÊTE, ÇA CONTINUE…
Mesurer les effets d’une concertation ou d’un dialogue entre parties prenantes n’est pas tâche aisée. Au-delà des approches quantitatives sur le niveau de mobilisation ou le nombre d’acteurs impliqués, les aspects qualitatifs nous semblent toujours les plus pertinents. Parmi ceux-ci, en dehors de la façon dont le processus de concertation a permis de s’accorder sur un projet, de faire bouger ou pas les lignes de l’idée initiale, la modification pérenne des façons de faire reste un indicateur puissant de la réussite de nos chantiers.
En d’autres termes, est-ce que quand nous nous retirons d’un dispositif de concertation, celui-ci continue sa vie ? Cet objectif de transformation est un moteur de notre engagement.